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Entre tes
routes, p’tit frère, quelles chutes nous attendent
Je
m’entraîne à régler son compte à ton absenceEt je vise toujours plus juste et bien plus fort
Les matins d’horreurs ou tu surgis, fantôme mort
Au soleil
Ces parcs d’attraction t’ont formé aux couteaux
Vie facile des forains, rudesses des rodéos
Derrière la pluie et les portes de couvertures
Qui cachent des diseuses de bonnes aventures
Bien gaulées
J’ai cessé d’avoir peur
J’ai cassé ma tirelireJ’irai voir les vainqueurs
Leur montrer qu’un souvenir
Ça peut tuer
Brisant le
verre terni d’une cagnotte dérisoire
Je ferai
ciller les gars aux bras tatoués de noirJe ferai mon petit effet, ma petite démo au plomb
Et dégommerai des peluches au poil vif et bleu paon
Pour ton ciel
Les gars du
cirque lâcheront dans leur langage muet
Quel a été
ton tour dans leur milieu secretIls me désigneront ta trace, ta perte lente
Entre les os glacés d’une fratrie plus puissante
Que leur drame
J’ai cessé d’avoir peur
J’ai vidé mon saloirJ’irai voir les vainqueurs
Leur montrer qu’un cauchemar
Ça peut tuer
Ils me
guideront tout droit aux faubourgs défoncés
Qui t’ont très
bien formé aux armes sophistiquéesA la défonce, aux coups, aux raclées dans les règles
Il faut bien se passer les nerfs sur les plus faibles
De la meute
Je sortirai
l’enflure de sa cache souterraine
Je tirerai dans
le tas des gorilles à la peineEt lui cracherai dans l’os des pruneaux bien haineux
Avant qu’on m’en colle un juste entre les deux yeux
Je sais bien
J’ai cessé d’avoir peur
J’ai tiré mon butin
J’irai voir les vainqueurs
Leur montrer qu’un chagrin
Ça peut tuer