jeudi 23 décembre 2010

Poubelle cosmique

Dans ton vaisseau dernier cri tu t'époumonnes, sans vouloir admettre que l'équipage est décédé, ravagé par une maladie qui les a fait s'entretuer et qui ressemble à la rage. Tu ne comprends pas pourquoi elle ne t'a pas emporté, toi.

Le QG terrien t'a mis en quarantaine psychologique et ne répond plus à tes messages. Ils ont coupé toute communication pour éviter la propagation du mal. Ils s'imaginent qu'il se transmet aussi ainsi. A travers les ondes.

Tu joues à des jeux stupides pendant des heures. Tu constates que le vaisseau dérive lentement vers une étoile agonisante. Mais tu ne peux rien faire, plus rien ne t'obéit.

Bientôt la chaleur de l'astre avalera ta raison et tu te demandes encore, tandis que le crépuscule se rapproche, si vraiment, comme ils te l'ont dit, tes circuits sont inaptes à la peur.

jeudi 16 décembre 2010

Impuissant vs Insoumis sort de l'ombre



On a pu assister à sa conception frénétique et chaotique sur ce blog, chantier d'une année, dont on a pris soin de balayer les poussières pour faire place nette.



Maintenant Impuissant vs Insoumis prend son quart sur le cargo d'ELP.



Impuissant vs Insoumis espère faire longue route et aimerait se faire un lecteur, une lectrice, dans chaque port.








mercredi 15 décembre 2010

Position ultrarapide

A ce moment précis, il y a la mer et une sorte de temps après la fin de toutes choses et l'on sait qu'on aura bientôt plus d'électricité.

Au dessous d'un rocher, contre les vagues et sous un soleil argenté, nous nous tenons à deux dans un cercueil. La lumière est celle de midi et il fait chaud.

Il y a urgence dans nos mouvements coincés par le bois de pin qui nous encastre. Des gens nous observent, inidentifiables. Mais ils sont intéressés par nous.

Il faut jouir absolument.

Nous nous retrouvons dans cette cabane sur la plage et c'est la nuit. Une nuit tropicale, chaude et argentée. Nous savons que tout viendra bientôt à disparaître. Que le monde change. Qu'un retour s'opère.

L'immeuble ressemble à un grand vaisseau, comme la carcasse d'un paquebot, avec des milliers de ponts et de passerelles. Les spectateurs sont toujours là, mais je suis seule.

Il faut jouir. Absolument.

vendredi 10 décembre 2010

365 planètes

Des trois maîtres de la fondrière géante qui gît en mon cerveau, le cristal javanais est le plus, incidemment, a capella.

En branchant les cutters sous la vespasienne à l'aurore des mondes arriérés, la joie, le champagne et l'or des claviers résonnent avec sidération dans mon armoire à champignons.

New order se mêle à une gainsbourure bien balancée, qui vingt ans après, crache toujours aussi bien à la gueule des puissants. Qu'ils en prennent.

Bientôt 365 jours depuis l'apocalypse.
J'entends encore ton rire qui, par dessus mon épaule, écorche doucement mes arrières-fonds et mes avant-postes, me fourgant une vie supplémentaire avec un esprit qui sur l'épaule clignote.

Sur quelle planète as-tu planté ton clope, sexy boy?