mardi 1 mai 2012

Versus


Source Wikimedia commons
Des terriens en galère tutoient des formes sophistiquées de dévastation, quand, au moment de lâcher du lest, les trains déraillent.

Qui sont ces cieux argentés qui ploient sur nous ? Leur scintillement m'étonne et je roule, à tombeau ouvert, en direction de ports incrédules bardés de miradors. Vers quoi braquent-elles, ces tours, sous ce ciel de paillettes ?

Des combats s'engagent sous le ballast qui remue dans le jour de platine et le vent qui s'acharne.
Des combats à mort.

Quelque part, il y a la vie qui se planque. Plus dangereuse que l'ombre du jour qui reflète, miroir dégueulasse, les éclats de la mort puant le désinfectant, éthérés, clairs, propres et stériles. La vie qui suinte et qui crache à la figure de cette menace blanche, au cachot lumineux. La vie qui teinte tes protocoles de sa fureur, de son sang et de ses cris, de ses taches impossibles à ravoir, de ses souillures sensibles, noires et écarlates.

Elle aura ta peau.