vendredi 18 février 2011

Tes contours se font plus précis à mesure que le temps passe

J’écris à de lointains amis et à mesure que ma haine fluctue, ton image se fait en moi, et je sens ta main sur mon épaule, tendue et ta voix qui rigole dans mon oreille que tout est loin maintenant que tout est loin.

Que ferais-je pour un instant encore avec toi, un après-midi, ensoleillé dans ta cuisine, nos verres de vin et de quoi s’embrumer, je mettrai le monde à feu et à sang, mon ami, je mettrai le monde à feu et à sang.

L’hiver est ta saison maintenant, il l’a toujours été et dans ton regard bleu explosé par la glace et par la grâce je reste là à te contempler toi qui marches encore à côté de moi au bord du lac ton bras raide sous le mien et ton rire qui me fait mal et ton rire qui me fait mal.

Il n’y a plus rien maintenant mais quand est-ce qu’on arrêtera de pleurer dis-moi ?

2 commentaires:

  1. Pas dans cette vie, on ne peut pas oublier. Dans la prochaine, on le retrouvera, j'espère...Merci A. pour ce texte très émouvant.

    RépondreSupprimer
  2. très beau texte qui me met sens dessus dessous...merci A.

    RépondreSupprimer