jeudi 31 décembre 2009

L'aile facile

à mon ami disparu, Jeroen

Il a les ailes libres
des bateaux dans les mains
et les yeux plein de givre
du vent jusqu'au matin

En regardant la vague
du temps le plus amer
sur le chemin qui drague
la houle de la mer

Et sur la frange d'or
des rêves mal rompus
Dans l'esprit qui s'endort
la mort ne veille plus

Mort mords les moulures du remords
les pavages dans la glace
l'image bleue qui s'efface
le visage blanc sans yeux

Le front pâle sans cheveux
La lune rebelle
Et sous l'arc du ciel pluvieux
L'agonie des étincelles

Pierre Reverdy

1 commentaire:

  1. Bonjour, j'arrive pour la première fois chez vous en passant par ELP et je dois vous faire une première remarque négative : votre blog, qui recelle des trésors littéraires et poétiques, est pratiquement illisible pour les lecteurs qui, comme moi, ne sont pas pourvus d'yeux de félins ; ecrire en bleu sur vert relève du machiavélisme ; réduire le lettrage au point "8" est pire stratégie de démolisseur.

    J'ai mis votre blog dans mes favoris, et j'espère pouvoir très bientôt vous féliciter pour les changements nécessaires effectués.

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